Le sanctuaire d'Ise-jingu - Guide Japon - Au fil du Japon

Le sanctuaire d'Ise-jingu

Zoom sur le monument shinto le plus sacré du Japon ! Situé à Ise, dans la préfecture de Mie, le sanctuaire d’Ise-Jingu forme un important lieu de pèlerinage. Dans cet environnement empli de spiritualité et de légendes, admirez le sens esthétique ancestral des Japonais. Les 125 petits bâtiments composant le complexe arborent un style traditionnel typique par sa conception en bois de cyprès et de chaume.

Histoire

Le sanctuaire de base d’Ise-Jingu fut érigé vers l’an -4 par la fille de l'empereur Suinin, Yamotohine-no-mikoto. Le reste fut construit aux alentours de l’an 690. Ce haut lieu du shintoïsme abriterait le miroir sacré « yota no-kagami » de l’empereur du Japon. Son accès fut longtemps interdit au public, excepté aux prêtres et aux prêtresses shinto ainsi qu’aux membres de la famille impériale. Jusqu’à nos jours, une réglementation formelle stipule que seule une partie du sanctuaire peut être visitée.

Le sanctuaire Ise-Jingu aujourd’hui

Le sanctuaire d’Ise-Jingu en était à sa 62e reconstruction en 2013. En effet, un rétablissement s’effectue tous les 20 ans depuis les périodes Edo et Meiji pour préserver la pureté du site. À noter qu’un cycle de reconstruction équivaut à 8 ans de travaux consécutifs.

Figure emblématique de la ville d’Ise, le sanctuaire d’Ise-Jingu s’élève aussi au rang des endroits les plus vénérés dans tout le Japon.

Les principales sections du complexe d’Ise-Jingu

Le complexe présente deux principaux sanctuaires bien distincts : le sanctuaire intérieur Naikû et le sanctuaire extérieur Gekû.

Le sanctuaire intérieur Naikû, dédié à Amaterasu

Le sanctuaire Naikû, également connu sous le nom de Kōtai Jingū, est l'endroit le plus sacré du sanctuaire d'Ise-jingu. Il est dédié à la déesse Amaterasu-Omikami, la déesse du soleil et l'ancêtre légendaire de la famille impériale japonaise. Il faut traverser le pont Uji bashi, considéré la porte d'entrée au domaine des dieux, pour atteindre ce lieu.

Le Naikû arbore un style architectural nommé Shinmei-zukuri, l'un des plus vieux du Japon. Cette architecture se caractérise par une structure en bois sans clous, avec un toit de chaume. La construction reflète la sobriété, mais reste élégante. Les matériaux utilisés sont principalement du bois de cyprès japonais, qui symbolise la pureté et la sacralité.

Des rituels sont effectués quotidiennement au Naikû  pour honorer Amaterasu-Omikami et prier pour la paix et la prospérité du Japon. Un des événements majeurs est le Grand Festival de la Nouvelle Année (Oshogatsu), où des milliers de pèlerins viennent prier pour une année prospère. Des danses et des musiques sacrées (Kagura) sont également performées régulièrement en l'honneur des divinités.

L'accès au sanctuaire intérieur (Honden) est toutefois très restreint. Seuls les membres de la famille impériale et certains prêtres shintoïstes peuvent entrer dans l'enceinte la plus sacrée.

Le sanctuaire extérieur Gekû

Le sanctuaire Gekû, ou Toyouke Daijingū, est dédié à Toyouke-Ōmikami, la déesse de la nourriture, de l'agriculture et de la sériciculture. Cette divinité est également associée à l'habillement et au logement.

Le Gekû fut fondé environ 500 ans après le Naikû, vers le Ve siècle, sur l'ordre de l'empereur Yūryaku. Il fut érigé pour offrir des offrandes à Amaterasu-Ōmikami.

Le style architectural du Gekû est similaire au celui du Naikû, avec toutefois des éléments qui lui sont distinctifs. Des cérémonies quotidiennes ont également lieu dans ce sanctuaire. Et comme au Naku, elles se déroulent hors de la vue du public.

L'un des festivals majeurs célébré au Gekû est le Niiname-sai, ou le festival de la première récolte, où des offrandes de riz et d'autres produits agricoles sont présentées à la déesse. De nombreux autres festivals et rites saisonniers rythment l'année au sanctuaire, chacun ayant une signification particulière liée à l'agriculture et à l'industrie.

Le Gekû et le Naikû jouent des rôles complémentaires dans le sanctuaire d'Ise-jingū. Tandis que le Naikû est centré sur Amaterasu-Ōmikami et les aspects célestes, le Gekû se concentre sur Toyouke-Ōmikami et les aspects terrestres de la vie quotidienne. Il existe des rituels et des processions qui relient les deux sanctuaires, symbolisant l'harmonie entre les cieux et la terre, et l'interdépendance des deux divinités.

Le temple de Kaguraden

Une autre visite conseillée à proximité du complexe d’Ise-Jingu est le temple de Kaguraden. Il est destiné aux offrandes de danses sacrées et de la musique aux kami (dieux) lors des cérémonies. Aussi, on y prie pour réaliser un souhait personnel. Profitez de votre passage sur place pour vous procurer une amulette ou un porte-bonheur d’Ise-Jingu.

Comment s’y rendre ?

Depuis le centre-ville d’Ise, un bus permet de relier les deux sanctuaires d’Ise-Jingu. Le trajet dure 10 à 15 min. La gare la plus proche est celle d’Isuzugawa. De là, vous pouvez également prendre le bus pour rejoindre le complexe shinto.

À titre indicatif, la gare d’Isuzugawa est desservie par le Kintetsu Line. Le voyage dure près d’une heure et demie au départ de Nagoya, 1 h 50 via Osaka-Namba et 2 h 30 depuis Kyoto.

Autres lieux d’intérêt de proximité

  • Le musée d’Hinjitsukan

  • L’aquarium de Toba

Les rochers mariés de Meoto Iwa

4 photos

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